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Deuxième jour

Procès d’Eric Dupond-Moretti : «Je ne veux pas être désobligeant, mais je me fous de l’histoire de Levrault et du PNF»

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Au deuxième jour de son procès pour «prises illégales d’intérêts», le ministre a été longuement interrogé par la Cour de justice de la République. Rejetant l’image d’un «vengeur démasqué» contre les magistrats, il a de nouveau affirmé avoir suivi les conseils de ses services.
Eric Dupond-Moretti, devant la Cour de justice de la République, à Paris ce mardi 7 novembre. (Denis Allard/Libération)
publié le 7 novembre 2023 à 19h21

C’était un moment particulièrement attendu tant il était inédit. Au deuxième jour de son procès pour «prises illégales d’intérêts», le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, a été passé au gril quatre heures durant devant la Cour de justice de la République (CJR) ce mardi 7 novembre. «Je répondrai à toutes les questions que vous voudrez bien me poser», avait-il prévenu la veille, face aux trois juges professionnels et aux douze juges parlementaires. D’abord calme, puis de moins en moins, l’ex-avocat de 62 ans a martelé son innocence : «J’ai quitté un métier que j’adorais. Rapidement, j’ai un but : réussir mon ministère. Le reste, je m’en fous, je m’en fous !» Le ministre de la Justice est soupçonné d’avoir usé de ses prérogatives pour régler ses comptes avec quatre magistrats – un ex-juge d’instruction à Monaco, Edouard Levrault, et trois membres du Parquet natio