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Verdict

Procès des attentats de Carcassonne et Trèbes : des peines allant jusqu’à 4 ans de prison prononcées

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Il y a six ans, Radouane Lakdim tuait quatre personnes, dont le gendarme Arnaud Beltrame. Ce vendredi 23 février, la cour d’assises spéciale de Paris a condamné sept proches du terroriste à des peines de six mois à quatre ans ferme. Un verdict inattendu, en ce qu’il écarte la qualification terroriste pour quatre accusés.
La famille d'Arnaud Beltrame, le gendarme tué lors des attentats de Trèbes-Carcassonne, lors de l'ouverture du procès au palais de justice de Paris le 22 janvier 2024. (Florian Poitout/ABACA)
publié le 23 février 2024 à 20h58
(mis à jour le 24 février 2024 à 8h14)

Après cinq semaines d’audience et dix heures de délibérations, la cour d’assises spécialement composée de Paris a rendu son verdict, en cette soirée du vendredi 23 février, dans le procès des attentats de Carcassonne et de Trèbes qui ont fait quatre morts, le 23 mars 2018. Des peines de six mois à quatre ans de prison ont été prononcées à l’encontre des sept membres de l’entourage de Radouane Lakdim, ce petit dealer radicalisé de 25 ans, dévoré par sa haine des homosexuels, des forces de l’ordre et des «mécréants», qui avait semé la mort, seul, avant d’être abattu lors de l’assaut du GIGN au super U de Trèbes, cette petite ville paisible de 6 000 habitants que personne n’aurait imaginé frappée un jour par le terrorisme. Un verdict inattendu, avec des condamnations bien en deçà de celles réclamées par le ministère public.

Quatre des cinq accusés renvoyés par les juges d’instruction pour «association de malfaiteurs terroriste» (AMT) criminelle ont été acquittés de cette infraction, passible de 30 ans de réclusion, et déclarés coupables de simples délits connexes tels «provocation à des actes de terrorisme» ou «transport et détention d’armes». Seule la petite amie de l’assaillant à l’époque, Marine Pequignot, a été reconnue coupable de ce