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Cérémonie d'ouverture des JO

Au procès des cyberharceleurs de Thomas Jolly, entre stratégie pour «faire taire un artiste» et écrits «bêtes»

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Un vieil homme feignant l’ignorance, un trentenaire «assez prude» ainsi que cinq autres personnes ont comparu mercredi 5 mars devant le tribunal correctionnel de Paris pour le cyberharcèlement du directeur artistique à l’issue de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, invoquant pour la plupart colère et impulsivité.
Thomas Jolly à Paris, le 17 septembre 2024. (Albert Facelly/Libération)
publié le 6 mars 2025 à 7h43

WilsonJayson75 a les épaules rentrées, la peau tavelée par le temps, la chevelure grise devenue pauvre. Il dit que la solitude le tient, qu’il fait «comme les vieux», c’est-à-dire qu’il «critique tout le monde». Il dit : «Vous savez, les vieux ils s’ennuient, il faut les occuper», comme s’il parlait d’une autre personne que lui-même. Il passe quatre ou cinq heures par jour sur Instagram et X, plus encore «s’il flotte» dehors. Mais depuis que «les gendarmes sont passés», il préfère YouTube. Car WilsonJayson75, en réalité un des pseudos de Lucien T., né en 1949 à Hanoï, a écrit sur X ceci, le 29 juillet 2024 : «Comment le CIO a pu laisser les conneries de Thomas Jolly, ce juif dégénéré qui attaque des milliards de chrétiens dans le monde ?»

Sept personnes ont comparu ce mercredi 5 mars devant le tribunal correctionnel de Paris pour «menaces de mort réitérées, cyberharcèlement et injures aggravées en raison de l’orientation sexuelle ou de l’appartenance vraie ou su