«Il est l’un des jihadistes les plus pervers et les plus cruels de ces dix dernières années, au milieu d’un palmarès malheureusement fourni», a brossé dans son réquisitoire le parquet national antiterroriste (Pnat). Sans surprise, la peine maximale a été demandée, mercredi 19 mars, contre le principal accusé du procès des geôliers de l’Etat islamique (EI), Mehdi Nemmouche, 39 ans, déjà condamné à la perpétuité pour le quadruple assassinat du musée juif de Bruxelles, le premier attentat commis en Europe au nom de l’organisation terroriste. A l’issue d’un réquisitoire de plus de sept heures, les avocats généraux Benjamin Chambre et Rachel Lecuyer ont réclamé la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de vingt-deux ans, contre le jihadiste formellement identifié par les quatre journalistes français, ex-otages en Syrie, comme l’un de leurs gardiens et bourreaux.
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«Face à un criminel sans état d’âme, à cet homme refusant contre toute évidence de reconnaître son implication, il n’existe aucune lueur d’espoir d’un quelconque amendement, d’une quelconque évolution. Vous devrez le sanctionner à la hauteur de sa personnalité, de ses antécédents, et prononcer une peine qui protège définitivement notre société», ont-ils demandé à la cour d’assises