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Libération
A la barre

Procès des geôliers de l’Etat islamique : l’insondable «Abou Hamza le chimiste» réfute son engagement jihadiste

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Kaïs Al Abdallah, un Syrien de 41 ans identifié comme le numéro 2 du groupe terroriste à Raqqa et suspecté d’être lié à l’enlèvement de Pierre Torres et Nicolas Hénin, a été interrogé au cours de la semaine par la cour d’assises spéciale de Paris.
Des membres de l'Etat islamique paradent dans la ville de Raqqa, en Syrie, en juin 2014. (Welayat Raqa/AFP)
publié le 14 mars 2025 à 21h15

Devant la cour d’assises spéciale de Paris, cheveux grisonnants brossés en arrière et barbe de quelques jours, Kaïs Al Abdallah est loin de la véhémence ou de la défiance parfois exprimées par les jihadistes dans les procès terroristes. L’accusé âgé de 41 ans répond d’un ton toujours calme, écoute les questions sans exprimer d’émotion particulière et les quelques mouvements de son corps sont d’une tranquille lenteur.

Ce Syrien, diplômé de chimie, est suspecté d’être l’un des plus haut gradés de l’Etat islamique dans la ville de Raqqa, et d’avoir été, dans cette même ville, son plus éminent spécialiste en explosifs. L’homme est aussi accusé d’avoir joué un rôle dans l’enlèvement et la séquestration par l’organisation terroriste, en juin 2013, de Pierre Torres et Nicolas Hénin. Il encourt vingt ans de prison.

Filature clandestine

La traque qui a mené à l’arrestation de Kaïs Al Abdallah en mars 2019,