Menu
Libération
A la barre

Procès des geôliers de l’Etat islamique : Mehdi Nemmouche condamné à la réclusion criminelle à perpétuité

Article réservé aux abonnés
Mehdi Nemmouche, parcours d'un jihadistedossier
Au terme de cinq semaines de procès, le principal accusé a été condamné par la cour d’assises spéciale de Paris pour la séquestration et les sévices infligés à quatre journalistes français entre 2013 et 2014. Ses coaccusés ont écopé de peines allant de 20 ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité pour leur implication.
L'avocat de Mehdi Nemmouche, maître Francis Vuillemin, à l'ouverture du procès, devant la cour d'assises spéciale de Paris le 17 février. (Yann Castanier/Focus pour Libération)
publié le 21 mars 2025 à 20h51
(mis à jour le 21 mars 2025 à 21h11)

Après de longues heures de délibéré, la cour d’assises spécialement composée a rendu son verdict dans le procès des geôliers de l’Etat islamique, ce vendredi 21 mars au soir. Les cinq accusés – dont deux présumés morts – ont été condamnés à des peines allant de 20 ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité. Mercredi, dans un réquisitoire à deux voix de plus de sept heures, le Parquet national antiterroriste (Pnat) avait requis des condamnations allant de vingt ans de réclusion criminelle à la perpétuité, «à la hauteur de l’exceptionnelle gravité des faits».

C’est l’épilogue de cinq semaines d’audience filmées pour l’histoire, d’un «grand procès», selon les termes du ministère public, pour ce qu’il a permis de «toucher des faits extraordinaires par leur violence et leur nature» et de plonger dans l’horreur insoutenable du projet de l’Etat islamique «au service de la terreur» : l’enlèvement, la séquestration et la torture de 25 otages occidentaux, dont quatre journalistes français, entre 2012 et 2014. Un enfer dont neuf otages ne sont jamais revenus, certains décapités dans des mises en scène macabres au service de la propagande jihadiste.

Principal accusé de ce procès : Mehdi Nemmouche, 39 ans,