Menu
Libération
A la barre

Procès des geôliers de l’Etat islamique : Mehdi Nemmouche retranché derrière son «secret défense»

Article réservé aux abonnés
Ce jeudi 27 février, à la cour d’assises spécialement composée de Paris, l’accusé a revendiqué avoir combattu au sein de l’EI tout en réfutant pied à pied son rôle dans la détention des otages français et occidentaux en Syrie, en 2013.
Me Francis Vuillemin, avocat de Mehdi Nemmouche, le 17 février 2025 à la cour d’assises spéciale de Paris. (Yann Castanier/Focus pour Libération)
publié le 27 février 2025 à 20h13

Paroles, paroles, paroles… Jamais Mehdi Nemmouche, resté silencieux durant toute l’instruction, mais aussi lors du procès belge qui l’a vu condamné à la perpétuité pour le quadruple assassinat terroriste au musée juif de Bruxelles, ne s’était autant exprimé devant la justice. C’est un nouveau visage que le Roubaisien de 39 ans, accusé d’avoir été un des geôliers et bourreaux des quatre journalistes français et d’autres otages occidentaux de l’Etat islamique (EI), affiche pour son interrogatoire devant la cour d’assises spéciale de Paris, ce jeudi 27 février. «Oui, j’ai rejoint la Syrie, j’ai rejoint un groupe terroriste et je ne le regrette absolument pas. Quand la liberté est attaquée, il faut la défendre.» Le ton est donné. Débit mitraillette et sourire narquois, Mehdi Nemmouche se lance dans une diatribe géopolitique et propagandiste, vilipendant les interventions militaires occidentales – «Si l’Etat islamique dérange, il faut le dire aux Etats-Unis, ils ont commis des crimes effroyables en quantité industrielle» – et justifiant les décapitations d’otages.

Debout dans le box, l’accusé athlétique, pull bl