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A la barre

Procès des viols de Mazan : amnésie, manipulation, panique… Les coaccusés de Dominique Pelicot empêtrés dans leurs dénégations

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Interrogés jeudi 3 octobre par la cour criminelle du Vaucluse, plusieurs accusés ont tenté de convaincre les juges qu’ils n’avaient pas violé Gisèle Pelicot. Une défense périlleuse, contredite par de nombreux éléments matériels.
Au palais de justice d'Avignon, jeudi 3 octobre. (Patrick Gherdoussi/Libération)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 4 octobre 2024 à 9h23

Avertissement

«Libération» couvre jusqu'à la fin de l'année 2024 le procès des viols de Mazan. Ces articles relatent la description de violences sexuelles et peuvent choquer.

A la question «Reconnaissez-vous les faits ?» ils avaient répondu «non» au premier jour du procès. La démonstration restait à faire, et c’est à coups de contorsions plus ou moins offensives que sept accusés ont tenté, ce jeudi 3 octobre, de convaincre les juges de la cour criminelle du Vaucluse que non, ils n’avaient pas violé Gisèle Pelicot alors droguée par son mari. Ils étaient sept appelés à la barre pour la journée, mais ils sont 35 au total, sur 50 accusés, à avoir opté pour cette défense périlleuse, mise à mal par certains messages précédant les rendez-vous et, surtout, par les nombreuses vidéos retrouvées chez Dominique Pelicot. Il est rare, dans les procès pour viol, que de telles images existent. Le président de la cour a réservé leur diffusion pour ce vendredi 4 octobre, à l’issue d’une discussion sur les conditions de restriction de leur diffusion excluant pour l’instant les médias, contre l’avis des parties civiles. Dès ce jeudi, il en a fait une lecture chirurgicale. Sans ébranler les concernés.

Chacun sa ligne. Pour Jean T., 52 ans, c’est l’amnésie. Pen