Quelques accusés ont pleuré en silence. La plupart ont courbé la tête. Dans son box vitré, Dominique Pelicot a essuyé ses yeux. Au terme de trois mois et demi d’audience, le verdict du procès des viols de Mazan, jeudi, a d’abord été accueilli dans le calme inquiet de la salle Voltaire du palais de justice d’Avignon, réservée aux accusés, aux parties civiles, aux avocats, et à une poignée de journalistes et dessinateurs de presse. Le président, Roger Arata, a d’abord annoncé aux 50 accusés présents – le 51e, absent, est jugé par défaut – qu’ils avaient été déclarés coupables. Puis, patiemment, entouré des quatre magistrats professionnels formant avec lui la cour criminelle du Vaucluse, il a énoncé les peines, une à une. Dominique Pelicot, déclaré coupable d’avoir drogué son ex-épouse pour la violer et la faire violer par des dizaines d’hommes et avoir filmé ces scènes, pendant une décennie. Il a également été reconnu coupable d’enregistrement et de détention d’images prises à leur insu de sa femme, de sa fille et de ses belles-filles. La cour l’a condamné à 20 ans de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté des deux tiers. En fin de peine, sa situation fera l’objet d’un réexamen en vue d’une éventuelle rétention de sûreté.
Justice
Viols de Mazan : malgré des peines inférieures aux réquisitions, un procès qui fera date
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Procès des viols de Mazandossier
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Aux abords du palais de justice d'Avignon, le 19 décembre 2024. (Arnold Jerocki/Libération)
publié le 19 décembre 2024 à 12h24
(mis à jour le 19 décembre 2024 à 20h36)
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