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«Libération» couvre jusqu'à la fin de l'année 2024 le procès des viols de Mazan. Ces articles relatent la description de violences sexuelles et peuvent choquer.
Pendant longtemps, les Pelicot ont été une famille. Les vacances s’organisent en tribu, à Mazan ou à l’île de Ré. Les grands-parents s’occupent des petits-enfants. Les frères et sœur se concertent pour préserver la santé de leur mère Gisèle lorsque celle-ci semble vaciller. Un jour d’automne, en 2020, le beau-fils décroche son téléphone. «Le ciel vous tombe sur la tête», se souvient-il, quatre ans plus tard, devant la cour criminelle départementale du Vaucluse, ce mardi 8 octobre. Pierre Peyronnet, mari de Caroline Darian, est le premier à avoir appris ce que Dominique Pelicot avait fait subir à celle qui était encore sa femme, Gisèle. Journaliste, rédacteur en chef de la matinale de BFM TV, il est arrivé à la barre avec assurance dans sa veste de costume et s’est présenté d’une voix douce : «J’étais son gendre, mais cet homme n’existe plus pour moi.»
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Pierre Peyronnet, 52 ans, n’a pas souhaité se constituer partie civile. Son témoignage doit permettre d’éclairer la cour sur les faits reprochés à Dominique Pelicot comme sur sa personnalité. Alors il raconte, celui qui était à ses yeux «un type formidable», «très actif, toujours part