Elle semble en avoir le souffle coupé. Comme si les mots butaient sur ses lèvres tant les faits sont, toujours, pour elle, impensables. Sonia (1) s’est avancée, ce mercredi 11 septembre en fin d’après-midi à la barre de la Cour criminelle départementale du Vaucluse, comme témoin. «Quand j’ai appris tout ça je suis tombée de très haut, on a été anéantis. Pendant des années tout se passait bien, on se disputait jamais, rien ne pouvait me dire qu’il allait faire ça.» Sonia est la femme de Jean-Pierre M., l’un des 50 coaccusés comparaissant avec Dominique Pelicot. Ce dernier, absent de l’audience pour raisons de santé jusqu’à lundi, est renvoyé devant la cour pour avoir violé et organisé les viols par des inconnus, recrutés en ligne, de son épouse Gisèle, plongée dans un état comateux en utilisant de puissants anxiolytiques.
Procès dans le procès, Domin