Avertissement
«Libération» couvre jusqu'à la fin de l'année 2024 le procès des viols de Mazan. Ces articles relatent la description de violences sexuelles et peuvent choquer.
La justice vient parfois interroger la relativité du temps, met les minutes en regard. Une dizaine de minutes. C’est plus ou moins le temps qu’il aura fallu au président de la Cour criminelle départementale du Vaucluse, Roger Arata, pour développer ce jeudi 26 septembre les 18 mentions au casier judiciaire de Fabien S., de sa première condamnation en 2006 pour vol avec violences, en passant par celle pour agression sexuelle en 2010, mais aussi celles pour violences conjugales en 2013 et 2015. A quelques minutes près, c’est cette même durée que cet homme de 39 ans, l’un des 51 accusés pour viols aggravés, assure avoir passé au domicile du couple Pelicot à Mazan, la nuit du 18 au 19 août 2018, avant de se «rendre compte» que «madame [Pelicot] ne se réveillait pas». «Dans l’excitation du truc, j’ai mis un quart d’heure à m’en rendre compte», insiste-t-il, en contradiction avec ses déclarations durant l’instruction. «Il savait très bien qu’elle serait endormie à son insu par somnifère […] Il dit qu’il est resté dix-quinze minutes, je dirais plutôt quarante-cinq minutes à une heure», le corrige Dominique Pelicot qui,