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A la barre

Procès des viols de Mazan : «Je n’accepte pas qu’on me traite de violeur»

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Interrogés ce mercredi 25 septembre devant la cour criminelle du Vaucluse, deux accusés ont usé, à leur manière, de la notion d’intentionnalité pour minimiser leur responsabilité dans les faits de viols reprochés.
Des coaccusés se préparent à assister à une séance du procès de Dominique Pelicot, à Avignon, le 10 septembre 2024. (Christophe Simon/AFP)
publié le 25 septembre 2024 à 21h24

Avertissement

Cet article relate la description de scènes de violences sexuelles et peut choquer.

Son masque sanitaire est baissé sous le menton, les lunettes de soleil et casquette posées sur le banc. Renvoyé devant la Cour criminelle départementale pour viol aggravé, Husamettin D. justifie son accoutrement durant son interrogatoire, ce mercredi. «[C’est à cause de] cette médiatisation, c’est pour ça qu’on se cache, c’est pas la honte, c’est un piège… on est tombés dans un piège !» Agé de 43 ans, cet ouvrier fait partie des 35 accusés niant les faits reprochés parmi les 51 poursuivis pour viols aggravés. «Je n’accepte pas qu’on me traite de violeur, je suis pas un violeur, c’est un truc trop lourd à porter», osait-il quelques secondes plus tôt, la voix tremblotante, sous les yeux consternés de Gisèle Pelicot, à laquelle il n’adresse pas un regard.

Derrière lui, la salle s’est vidée. Face à Gisèle Pelicot accompagnée de son fils, les six accusés amenés à être interrogés cette semaine, Dominique Pelicot et leurs conseils réceptionnent ses paroles sur des bancs clairsemés. Face à l’architecte de ce système de violences ayant consisté à violer et faire violer sa femme par des inconnus recrutés en ligne, les deux accusés interrogés