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A la barre

Procès des viols de Mazan : la «double facette» de Dominique Pelicot

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La cour criminelle du Vaucluse a examiné lundi en son absence, la personnalité du principal accusé, issu d’une famille «dysfonctionnelle», qui présente une «déviance sexuelle» et des «besoins narcissiques».
L’avocate de Dominique Pelicot, Me Béatrice Zavarro, lors de l’ouverture du procès, le 2 septembre. (Arnold Jerocki/Libération)
publié le 9 septembre 2024 à 20h49

Combien de Dominique Pelicot existe-t-il ? Il y a celui qui s’avance péniblement dans le box vitré de la cour criminelle départementale du Vaucluse. Il est l’accusé, le maillon central du dossier des viols de Mazan, celui qui a orchestré – il le reconnaît – pendant plusieurs années les viols, par des dizaines d’inconnus recrutés sur Internet, de sa femme, Gisèle, qu’il plongeait dans un état comateux à grands coups de Temesta, un puissant anxiolytique. Ce lundi 9 septembre, le septuagénaire a les traits tirés, sa peau rougie s’écoule comme la cire d’une bougie. «Mon client présente des difficultés médicales importantes», avertit en préambule son avocate, Béatrice Zavarro, évoquant «une infection urinaire» et un besoin impérieux de «soins».

Le président accède à sa demande de dispense pour la journée. Fait rare, et face auquel personne ne semble s’émouvoir dans le prétoire, sa personnalité sera donc examinée en son absence, devant les 49 autres accusés qui écoutent en silence. Une enquêtrice et trois experts, psychologues et psychiatres, ont tour à tour retracé son parcours et décrypté sa pers