Les deux hublots de la salle d’audience ont été occultés : deux bouts de carton scotchés à la va-vite pour éviter les regards indiscrets lors de diffusions de vidéos de viols. S’inscrivant en faux de la décision de Gisèle Pelicot – victime de viols sous soumission chimique durant neuf ans – de refuser le huis clos afin de sortir la société de son aveuglement collectif sur ces violences, le président de la cour criminelle départementale du Vaucluse, Roger Arata, a acté, vendredi 20 septembre, l’exclusion de la presse de ces projections. Invoquant la police de l’audience, il a considéré «que ces images sont indécentes et choquantes». La veille, des photos de la partie civile, ainsi que l’une des nombreuses vidéos de viols retrouvées dans le disque dur de son ex-mari, Dominique Pelicot,
Justice
Procès des viols de Mazan : les conditions de diffusion des images bientôt débattues
Article réservé aux abonnés
Le président de la cour criminelle du Vaucluse, Roger Arata, a acté, le 20 septembre, l’exclusion de la presse lors des projections de vidéos au procès des viols de Mazan. (Arnold Jerocki/Libération)
publié le 29 septembre 2024 à 7h59
Dans la même rubrique