Un simple cordon délimite deux espaces sur l’esplanade, entre les grilles et les marches du palais de justice d’Avignon. D’un côté : une nuée de journalistes attend de se faire viser le badge une fois atteintes les portes en verre de l’entrée. De l’autre : un fin couloir réservé aux accusés pour l’heure toujours libres, et à qui le président de la cour avait demandé de se présenter, jeudi matin, en vue du verdict du procès des viols de Mazan. Certains ont opté pour la stratégie du visage découvert pour tenter un passage discret au milieu de la foule de manifestants, banderoles levées, qu’il leur faut traverser. D’autres ont remonté les masques et baissé les capuches, provoquant à leur passage les huées et l’agitation. A leur suite, leurs familles encaissent et tracent, têtes basses.
Ce sont surtout des femmes qui accompagnent les accusés pour ce jour de verdict. Elles étaient aussi majoritaires à affronter la barre durant l’audience, pour tenter de raconter un fils, un mari, un père… Certaines pardonnent, d’autres sont encore sidérées par les faits. «Et ce seront encore elles qui iront les voir au parloir», soupire, empathique, une manifestante.
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Après l’entrée, c’est le temps du filtrage et des fouilles de sécurité pour tout le monde. Les gros