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A la barre

Procès des viols de Mazan : «Sur un dossier de cette ampleur, on peut facilement faire dix ans d’instruction»

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A la barre, la juge d’instruction Gwenola Journot a retracé les quatre ans passés à démêler les fils de cette affaire de violences sexuelles à l’ampleur inédite, concédant avoir dû «mettre des choses de côté».
Gisèle Pelicot au tribunal d'Avignon, mardi 5 novembre. (Corinne Rozotte/Divergence)
publié le 8 novembre 2024 à 15h28

Avertissement

«Libération» couvre jusqu'à la fin de l'année 2024 le procès des viols de Mazan. Ces articles relatent la description de violences sexuelles et peuvent choquer.

Ses épaules semblent crispées. Le signe que sa place à la barre, devant la cour criminelle départementale du Vaucluse, n’a rien d’habituel. Citée comme témoin par l’avocate de plusieurs accusés, Isabelle Crépin-Dehaene, dans le cadre du procès des viols de Mazan, la juge d’instruction Gwenola Journot est revenue sur ces quatre ans passés à démêler les fils de cette affaire de violences sexuelles à l’ampleur inédite. L’avocat général, Jean-François Mayet, en égrènera, ce vendredi 8 novembre matin, quelques chiffres marquants : 5 vagues d’interpellations, 31 tomes d’instruction, 31 mois d’investigation. 50 coauteurs, identifiés au terme de l’enquête, sont accusés d’avoir violé Gisèle Pelicot, plongée dans un état comateux par celui qui était alors son mari, Dominique Pelicot.

«Sur un dossier d’une telle ampleur avec autant de matière, à quel moment, selon quels critères, on décide de ne pas ouvrir davantage une porte et de s’arrêter