C’est une question à laquelle il y a autant d’avis que de parties civiles au procès du 13 Novembre, soit environ 2 400 à ce jour. Faut-il diffuser dans la salle d’audience des images et enregistrements sonores de l’attaque du Bataclan ? Une requête en ce sens a été déposée le 4 mars par Life For Paris, et était débattue ce jeudi devant la cour d’assises spécialement composée. «Pour choisir les terrasses du XIe arrondissement et le Bataclan, les terroristes nous ont forcément regardés dans les yeux. Il faut qu’à notre tour on ose les regarder aussi», confiait à Libération le président de l’association de victimes, Arthur Dénouveaux, en amont de l’audience.
Jusqu’ici, peu de documents ont été diffusés, et avec toujours beaucoup de pudeur et de prudence. Parmi eux : quelques scènes de crimes sur lesquelles les corps étaient dissimulés, la salle du Bataclan rénovée, ou le son des premières secondes de l’attaque dans la salle de concert. «On a déjà vu un certain nombre de choses, mais tout n’est pas exhaustif», a plaidé à la barre Jean-Marc Delas, av