«Un tsunami de chagrin.» C’est ainsi que Georges Salines, le père de Lola Salines, tuée au Bataclan, désigne les attentats du 13 Novembre. Un tsunami «qui a envoyé des gouttelettes de tristesse un peu partout». «J’ose croire que tout être humain, dans notre pays et ailleurs, en a été éclaboussé», lance-t-il devant la cour d’assises spécialement composée de Paris. Depuis jeudi, chaque témoignage versé à la barre par les familles endeuillées vient faire grandir cette somme de souffrance. Des récits qui marquent par leur sagesse. «J’admire la capacité des victimes à ne pas céder à la haine, à ne pas faire d’amalgames, à croire en notre démocratie et en l’Etat de droit. […] Cela redonne confiance en l’humanité dont nous serions parfois tentés de désespérer», abonde Georges Salines, dans un témoignage aux airs de plaidoyer pour lutter contre le terrorisme sans recourir à la haine. Qu’il soit «islamiste, nationaliste ou d’extrême droite».
«Croiser les regards»
Cette vague de douleur, Georges Salines la connaît bien. Tout comme Clément, la sœur de Lola, et Emmanuelle, sa mère, également présents. C