«Notre rôle d’avocats consiste à réduire les écarts, à montrer que les monstres ça n’existe pas, que vous ne jugez pas des animaux, ni même des diables, mais des êtres humains, même si c’est difficile à admettre, surtout si c’est difficile à admettre.» Dans la grande salle de bois clair qui accueille depuis dix mois le procès des attentats du 13 Novembre, la voix de Martin Vettes s’élève, sans grandiloquence, pour mettre des mots sur la délicate tâche qui lui incombe, avec sa consœur, Olivia Ronen. Celle de porter, par «la parole la plus juste possible», la voix du dernier membre en vie des commandos, Salah Abdeslam, accusé d’avoir participé de façon «déterminante», selon le ministère public, à l’exécution des attaques, en louant des voitures et des planques, en convoyant des terroristes arrivés de Syrie jusqu’en Belgique, «en déposant les trois bombes à retardement au Stade de France», puis «en parcourant la capitale avec sa ceinture pour commettre un attentat». Le Parquet national antiterroriste (Pnat)
Justice
Procès du 13 Novembre : les avocats d’Abdeslam plaident contre la perpétuité incompressible, «une peine démesurée»
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Procès des attentats du 13 Novembre 2015dossier
Depuis dix mois, le procès des attentats du 13 Novembre se déroule au Tribunal judiciaire de Paris. (Cyril Zannettacci/Vu pour Libération)
publié le 24 juin 2022 à 20h31
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