Etrange – et symbolique – hasard du calendrier. Ce mardi, la Belgique commémore les attentats-suicides du 22 mars 2016 à Bruxelles, qui ont fait 32 morts et plus de 300 blessés. Les attaques les plus meurtrières jamais commises dans le pays jusqu’alors. Celles-là mêmes qui ont valu à Mohamed Abrini le surnom de «l’homme au chapeau», référence à son accoutrement sur les images captées par les caméras de surveillance de l’aéroport de Zaventem, où on le voit pousser un chariot aux côtés des deux kamikazes peu avant qu’ils ne se fassent exploser.
Six ans plus tard, le Belgo-Marocain de 37 ans, flanqué d’un pull rouge, est dans le box des accusés du procès des attentats du 13 Novembre et répond aux questions de la cour. «A chaque fois que je prends la parole, ça parle de moi dans les médias. Mais là on est le 22 mars, je préfère qu’on parle des commémorations pour les victimes plutôt que de moi», tente celui qui jure avoir renoncé à se faire exploser après la question d’une avocate des parties civiles. Pourtant, c’est bien de lui dont il est question ce mardi, et plus précisément de son rôle dans les derniers préparatifs des attentats de Paris et Saint-Denis.
«Je n’ai pas acheté d’armes, pas loué de voitures…»
Ce personnage clé du procès, soupçonné notamment d’avoir accompagné les commandos du 13 Novembre en région parisienne avant de repartir en Belgique,