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A la barre

Procès du 13 Novembre: pour l’ex-patron de la DGSI, «le risque zéro n’existera jamais, malheureusement»

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Patrick Calvar, à la tête du renseignement intérieur le 13 novembre 2015, a confié à la cour son sentiment d’échec suite aux attentats. Tout en rappelant les efforts fournis par ses services et les limites auxquelles ils faisaient face.
Patrick Calvar, ex directeur de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) arrive au Palais de justice au procès des attentats du 13 novembre 2015. (Marc Chaumeil/Libération)
publié le 17 décembre 2021 à 19h59

«Ces attentats ont été des échecs pour les services de sécurité intérieure. Notre travail est d’en éviter la commission et nous n’avons pas pu le faire», regrette à la barre l’ancien chef de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Patrick Calvar. Tout en replongeant la cour d’assises spécialement composée dans le contexte de l’époque, comme bon nombre de témoins : «Les menaces venaient de partout, de l’intérieur, de l’extérieur. […] Nous avons pu bloquer certaines actions, à Marseille, ou encore [contre] une équipe franco-belge avec beaucoup d’explosifs. Mais quand vous voyez le nombre de personnes qui ont été envoyées, [les attentats du 13 Novembre] étaient une suite logique de ce mouvement terroriste qui avait décidé de frapper tous azimuts.» L’audition du sexagénaire, à la tête de la Sécurité intérieure de 2012 à 2017, devait se conjuguer à celle de l’ex-patron de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), Bernard Bajolet, entendu le mois dernier, avant d’être reportée faute de temps. Patrick Calvar s’est affairé ce vendredi à rappeler les efforts des services de sécurité intérieure : «Le risque zéro n’existera jamais, malheureusement, mais que [les parties civiles] ne doutent jamais de notre engagement.»

L’ex-patron de la DGSI, fo