«Ces attentats ont été des échecs pour les services de sécurité intérieure. Notre travail est d’en éviter la commission et nous n’avons pas pu le faire», regrette à la barre l’ancien chef de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Patrick Calvar. Tout en replongeant la cour d’assises spécialement composée dans le contexte de l’époque, comme bon nombre de témoins : «Les menaces venaient de partout, de l’intérieur, de l’extérieur. […] Nous avons pu bloquer certaines actions, à Marseille, ou encore [contre] une équipe franco-belge avec beaucoup d’explosifs. Mais quand vous voyez le nombre de personnes qui ont été envoyées, [les attentats du 13 Novembre] étaient une suite logique de ce mouvement terroriste qui avait décidé de frapper tous azimuts.» L’audition du sexagénaire, à la tête de la Sécurité intérieure de 2012 à 2017, devait se conjuguer à celle de l’ex-patron de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), Bernard Bajolet, entendu le mois dernier, avant d’être reportée faute de temps. Patrick Calvar s’est affairé ce vendredi à rappeler les efforts des services de sécurité intérieure : «Le risque zéro n’existera jamais, malheureusement, mais que [les parties civiles] ne doutent jamais de notre engagement.»
L’ex-patron de la DGSI, fo