«No comment.» Pour son deuxième interrogatoire, le principal accusé du procès des attentats du 13 Novembre, Salah Abdeslam, n’a cessé de se dérober devant la cour d’assises spécialement composée, dans une ambiance qui s’est tendue crescendo, entre effronteries de l’intéressé et mouvements d’humeur du côté des parties civiles. Les bancs étaient pourtant plus clairsemés que lorsque le Français de 32 ans s’était levé au micro, en février, face à une foule alors impatiente d’entendre les explications du dernier membre en vie des commandos terroristes – lequel avait déclaré avoir renoncé à se faire exploser.
Ce mardi, les magistrats professionnels ont tenté de s’approcher un peu plus de la date funeste et de retracer les préparatifs de la cellule jihadiste, entre le mois d’août et le 7 novembre 2015. Néanmoins, l’accusé a vite calmé les ardeurs du président Jean-Louis Périès, à coups de «je ne donnerai aucun nom», «je ne me souviens pas», «je ne sais pas», répétés jusqu’à la nausée. «On ne va pas se mentir, on n’apprend pas grand-chose cet après-midi», finit par soupirer une avocate des pa