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A la barre

Procès du 13 Novembre: Sofien Ayari, le combattant de l’Etat islamique qui «assume»

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Procès des attentats du 13 Novembre 2015dossier
Très silencieux durant l’enquête, le Tunisien de 28 ans accusé d’avoir été missionné pour commettre un attentat en Europe, s’est amplement exprimé ce mardi devant la cour d’assises spéciale. Prolixe et éclairé, il a dit vouloir assumer «le poids de [ses] décisions».
Sofien Ayari au palais de justice de Bruxelles, le 8 février 2018. (FRANCOIS LENOIR/REUTERS)
publié le 8 février 2022 à 22h15

Pour la première fois depuis plusieurs semaines, le Suédois Osama Krayem est de retour dans le box des accusés. Si un recours à la force publique n’avait pas été envisagé pour le faire comparaître dans ce box, on croirait volontiers que celui qui avait opposé son droit au silence lors de son interrogatoire tienne à entendre son compagnon de voyage, l’homme avec lequel il a emprunté la route des migrants de la Syrie jusqu’à l’Europe : Sofien Ayari. Le Tunisien de 28 ans, carrure athlétique et longue barbe brune, est accusé d’avoir été envoyé par l’Etat islamique pour commettre un attentat à l’aéroport d’Amsterdam. Il a été arrêté quatre jours en amont des attentats de Bruxelles du 22 mars 2016, en même temps que Salah Abdeslam.

Durant l’instruction, Sofien Ayari était resté mutique à l’exception de «trois auditions en Belgique», comme le rappellera