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A la barre

Procès du braquage de Kim Kardashian : Yunice Abbas, son livre et sa «franchise déconcertante»

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Au deuxième jour du procès de dix personnes jugées pour leur implication dans le vol et à la séquestration de la star américaine, la cour d’assises s’est penchée sur la personnalité de Yunice Abbas, 71 ans, qui a reconnu son rôle dans l’affaire… au point d’en publier un ouvrage.
Yunice Abbas au palais de justice de Paris, le 28 avril 2025. (Denis Allard/Libération)
par Julie Brafman et photos Denis Allard
publié le 29 avril 2025 à 18h30

Dans la vie de Yunice Abbas, il y a le temps qui passe «comme un escargot», celui qui lambine entre des murs gris et s’étire à l’infini. C’est le temps «terrible» de la prison. Et puis, il y a le temps qui file si vite que 24 heures ressemblent à une minute, qu’on en reste presque groggy. C’est le temps à l’extérieur. Pendant des années, Yunice Abbas a fait des allers-retours derrière les barreaux. En tout, il y est resté dix-sept ans et demi. Le problème avec la taule, c’est qu’on s’y «habitue», trouve-t-il. Debout à la barre, l’accusé de 71 ans au crâne chauve et à la chemise pâle, agrippe son bras gauche secoué de tremblements à cause de la maladie de Parkinson.

A fond la caisse, il évoque sa vie sous stroboscope, mi-ombre, mi-lumière, mi-marlou, mi-garagiste. Il est le premier des dix accusés à décliner son curriculum vitæ. «Je regrette ce que j’ai fait, non pas parce que je me suis fait attraper mais parce que derrière tout ça, il y a eu un traumatisme, explique-t-il. Je n’y avais jamais pensé.» Lors de l’instruction, il a reconnu avoir participé au braquage de la vedette de téléréalité américaine Kim