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A la barre

Procès du calvaire d’Amandine : «Quelle est cette haine qui vous anime ? Envers chacun de vos enfants, tous, les uns après les autres ?»

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Devant la cour d’assises de Montpellier, la mère et le beau-père d’Amandine ont tenté ce jeudi 23 janvier d’expliquer le mécanisme mortifère qui a mené à la mort de l’enfant en août 2020. Le verdict est attendu pour vendredi.
Ce jeudi 23 janvier face à la cour d’assises de Montpellier (Hérault), Jean-Michel C. peine à expliquer pourquoi il n’a pas réagi face aux violences exercées sur sa belle-fille, ni comment il a pu la laisser mourir de faim. (Philippe Roy/Aurimages. AFP)
par Sarah Finger, correspondante à Montpellier
publié le 23 janvier 2025 à 16h03

Avertissement

Cet article comprend des descriptions de maltraitances et peut choquer.

Comment a-t-il pu laisser faire ? Comment Jean-Michel C., 49 ans, le beau-père d’Amandine décrit par les experts comme réservé, timide, unanimement apprécié, a-t-il pu laisser Amandine, 13 ans, mourir de faim ? L’homme sanglote : «Je mérite d’être là. Tous les jours je demande à Dieu de prendre ma vie et de la donner à Amandine.» Ce jeudi 23 janvier face à la cour d’assises de Montpellier, il peine à expliquer pourquoi il n’a pas réagi face aux violences exercées sur sa belle-fille, ni comment il a pu la laisser mourir de faim. «Je me sentais impuissant. J’ai compris dans quel état était Amandine quand je lui ai fait un massage cardiaque.» C’est-à-dire juste avant sa mort.

Jean-Michel C. avait installé deux caméras pour surveiller Amandine, enfermée dans un débarras. Deux captures d’écran datées de juin et juillet 2020, soit quelques semaines avant sa mort, sont projetées à l’audience. Sur l’une, Amandine apparaît nue, prostrée, à genoux sur un rouleau de lino. Sur l’autre, l’enfant squelettique se tient debout, toujours nue