«La riposte sera féroce», «Pas une de plus», «Chahinez, on ne t’oublie pas». Devant le palais de justice de Bordeaux, les pancartes ont fleuri une heure avant le début du procès aux assises de Mounir B., pour le féminicide de Chahinez Daoud, tuée le 4 mai 2021 à Mérignac (Gironde). Des dizaines de manifestantes se sont adossées contre les grilles du tribunal pour dénoncer «une politique défaillante en matière de protection des femmes et des enfants victimes de violences». Si dans quelques mois, un autre procès pourrait s’ouvrir à l’initiative de la famille de Chahinez, contre l’Etat cette fois, jusqu’à ce vendredi, c’est bien Mounir B. qui sera au centre de toutes les attentions. Cet ancien maçon est accusé d’avoir blessé son épouse – avec qui il était en instance de divorce – de deux coups de fusil dans les cuisses, puis de l’avoir brûlée vive en pleine rue.
Dans le box de la cour d’assises, engoncé dans une chemise blanche et une veste beige, Mounir B., 48 ans, crâne et barbe rasés, déroule calmement son identité. A toutes les questions de la présidente Marie-Noëlle B