Exceptionnel, le procès qui s’ouvre ce lundi 6 janvier à Paris l’est à plus d’un titre. Après dix années d’enquête, qui représentent près de 4 800 pièces de procédure rangées en 73 tomes, un ex-chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, et trois de ses anciens ministres régaliens, Claude Guéant, Brice Hortefeux et Eric Woerth, vont être jugés pour diverses infractions financières liées pour partie au financement présumé illégal de la campagne présidentielle de 2007. A l’issue de l’instruction, les juges ont estimé avoir mis au jour deux canaux de financement distincts issus des caisses du régime de Muammar al-Kadhafi, le dictateur libyen au pouvoir durant plus d’un demi-siècle, de 1969 jusqu’à sa mort en août 2011, en pleine guerre civile, lynché par des rebelles.
Aux côtés de ces quatre anciens responsables politiques de droite, se tiendront également deux intermédiaires cités dans plusieurs grands dossiers politico-financiers, Alexandre Djouhri et Ziad Takieddine, ainsi que l’affairiste