Menu
Libération
Décryptage

Procès du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy : les enjeux en quatre grandes questions

Article réservé aux abonnés
Nicolas Sarkozy comparaît aux côtés de douze autres prévenus au tribunal correctionnel de Paris à partir de ce lundi. Il est soupçonné d’avoir bénéficié de l’argent du clan Kadhafi via différents intermédiaires lors de sa campagne présidentielle de 2007.
Nicolas Sarkozy et Muammar al-Kadhafi en décembre 2007 à Paris. (Sébastien Calvet/Libération)
publié le 5 janvier 2025 à 20h32

Exceptionnel, le procès qui s’ouvre ce lundi 6 janvier à Paris l’est à plus d’un titre. Après dix années d’enquête, qui représentent près de 4 800 pièces de procédure rangées en 73 tomes, un ex-chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, et trois de ses anciens ministres régaliens, Claude Guéant, Brice Hortefeux et Eric Woerth, vont être jugés pour diverses infractions financières liées pour partie au financement présumé illégal de la campagne présidentielle de 2007. A l’issue de l’instruction, les juges ont estimé avoir mis au jour deux canaux de financement distincts issus des caisses du régime de Muammar al-Kadhafi, le dictateur libyen au pouvoir durant plus d’un demi-siècle, de 1969 jusqu’à sa mort en août 2011, en pleine guerre civile, lynché par des rebelles.

Aux côtés de ces quatre anciens responsables politiques de droite, se tiendront également deux intermédiaires cités dans plusieurs grands dossiers politico-financiers, Alexandre Djouhri et Ziad Takieddine, ainsi que l’affairiste