Menu
Libération
Justice

Procès du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy : un premier jour entre arguties et chicaneries

Article réservé aux abonnés
Procès Sarkozy : l'ancien président face à la justicedossier
Soupçonné d’avoir bénéficié de l’argent du clan Kadhafi pour sa campagne présidentielle de 2007, l’ex-chef d’Etat comparaît depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Paris. Le fond de l’affaire devrait être abordé dans quelques jours, après une première audience procédurale.
Nicolas Sarkozy au premier jour du «procès libyen», à Paris le 6 janvier. (Denis Allard/Libération)
publié le 6 janvier 2025 à 19h32

Comme un air de retrouvailles. Peu avant l’ouverture de son procès pour soupçons de financement illégal de sa campagne 2007 par la Libye de Muammar al-Kadhafi, prévu pour s’étaler durant quatre longs mois, l’ex-président de la République Nicolas Sarkozy devise avec trois de ses anciens ministres : Claude Guéant (Intérieur, après avoir été secrétaire général de l’Elysée), Brice Hortefeux (Intérieur) et Eric Woerth (Comptes publics). Voilà plus de six ans qu’ils n’avaient plus échangé : un contrôle judiciaire lui interdisait de leur parler depuis mars 2018. Thierry Gaubert, autre ancien fidèle de la galaxie sarkozyste, mais qui sent désormais le soufre, se tient prudemment à l’écart. Costume bleu marine, Sarkozy ne porte pas encore son bracelet électronique à la cheville depuis sa condamnation définitive, le 18 décembre, à un an de prison ferme dans l’affaire Bismuth, sanction jamais vue pour un ex-chef d’Etat français. De quoi lui permettre de passer ses vacances de fin d’année aux Seychelles, avec sa femme, la chanteuse Carla Bruni, et leur fille.

Risque de confusion

Cette première audience permet surtout de faire la longue liste des absents. Comme Béchir Saleh, ancien grand argentier du