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A la barre

Procès du financement libyen : le chemin de croix de Sarkozy pour tenter de justifier la visite de Kadhafi à Paris

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Procès Sarkozy : l'ancien président face à la justicedossier
Accusé d’avoir passé un pacte de corruption avec le despote libyen pour qu’il finance sa campagne présidentielle en 2007, l’ex-chef de l’Etat a vainement tenté de s’expliquer lundi au tribunal correctionnel, entre affaire de la libération des infirmières bulgares et rôle du sulfureux intermédiaire Ziad Takieddine...
Nicolas Sarkozy au tribunal correctionnel de Paris le 6 janvier 2025. (Denis Allard/Libération)
publié le 27 janvier 2025 à 22h37

Les images avaient, à quelques mois d’intervalle, fait l’ouverture des JT. Cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien, prisonniers en Libye pendant neuf ans, victimes de tortures, enfin libérés, en juillet 2007, descendant d’un avion français. Puis, en décembre, le despote Mouammar Kadhafi reçu avec les honneurs de la République, sa tente plantée tout près du palais de l’Elysée, dans le parc de l’hôtel Marigny. Le tribunal correctionnel de Paris a interrogé, ce lundi 27 janvier, pendant près de cinq heures, l’ancien chef de l’État Nicolas Sarkozy à propos de ces deux événements et leurs potentiels liens avec les suspicions de financement libyen dans la campagne présidentielle de 2007.

La défense de Sarkozy repose sur un postulat : la visite officielle du tyran libyen à Paris est liée à la libération des soignantes bulgares et du médecin palestinien. Une «condition nécessaire» à sa venue. L’accusation a de son côté une autre version de l’histoire : la tente du dictateur libyen plantée dans les jardins attenants à l’Elysée est l’une des contreparties consenties par Sarkozy et ses lieutenants