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Libération
Reportage

Procès du meurtre de Lola : dans le XIXe arrondissement de Paris, «ça me fait trop mal au cœur»

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Avant que Dahbia B. ne comparaisse au palais de justice à partir de ce vendredi, «Libération» est allé recueillir la parole d’habitants, d’enseignants et de commerçants du quartier, toujours très affectés par le drame survenu fin 2022.

La mère de Lola (à droite) lors de la marche blanche organisée en hommage Lola, le 16 novembre 2022. (Juliette Avot/SIPA)
ParLudovic Séré
Journaliste - Actu
Publié le 16/10/2025 à 21h09, mis à jour le 17/10/2025 à 6h25

A une habituée toussoteuse, le patron du bistrot le Rallye dans le XIXe arrondissement de Paris conseille un «bain bouillant» ou «un verre de whisky pour transpirer puis une sieste». Lui est bien portant, il a quatre stylos noirs dans la poche de sa chemise blanche aux manches remontées jusqu’au coude. Il parle fort comme un vieux garçon de café qui en fait un peu trop. Il a un secret : le meilleur sirop pour la toux, «uniquement sur ordonnance». Il note ça sur une serviette en papier : Tussidane. L’habituée tousse encore, alors qu’elle a arrêté de fumer «après trente ans de clope». Dans une longue parka molletonnée, elle fait la leçon à un fumeur en terrasse.

Quand on évoque l’affaire Lola, le patron marque une pause : «Ah ! Je l’ai bien connue Lola… Ses parents aussi !» La gamine avait un petit chien, le vieux garçon de café aussi. Ils avaient prévu de les promener ensemble ce samedi-là. Mais, la veille, le 14 octobre 2022, Lola Daviet, 12 ans, était retrouvée morte dans une malle. La voix du patron change, il ne ve