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Procès du meurtre de Lola : le défi de la presse et du public face aux récupérations indignes

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L’horreur des faits reprochés à Dahbia B. et la pression politique venue de l’extrême droite obligent les journalistes à redoubler de vigilance dans un procès complexe à appréhender. Mais le public a également une responsabilité.

Manifestation du collectif d'extrême droite Némésis devant le tribunal de Paris, au premier jour du procès du meurtre de Lola Daviet, le 17 octobre 2025. (Raphael Lafargue/ABACA)
ParLudovic Séré
Journaliste - Actu
Publié le 20/10/2025 à 12h49, mis à jour le 20/10/2025 à 17h14

Qu’il serait simple de s’arrêter à l’horreur. Une mère a perdu sa fille. Un frère a perdu sa sœur. Ce qu’ils savent des faits, qu’ils l’aient lu dans la presse ou via leurs avocates, est immonde. Pire, ils ne pourront peut-être jamais répondre à la seule question qui compte désormais : pourquoi Lola ?

Comment rester de marbre quand Delphine et Thibault Daviet choisissent de se tourner vers Dahbia B., celle qui a détruit leurs vies ? Hésitants, ils ont demandé l’autorisation au président de la cour d’assises qui, bienveillant, a accepté à la simple condition qu’il n’y ait pas d’agressivité dans leur discours. Eux, et seulement eux, auraient eu le droit d’avoir un mot plus haut que l’autre, de faire des raccourcis. Il n’en a rien été. Vendredi 17 octobre