La tempête médiatique et politique autour du viol et du meurtre de Lola Daviet, le 14 octobre 2022, a créé une attente très forte autour des expertises psychiatriques et psychologiques concernant la mise en cause, Dahbia B., principale suspecte de ce crime atroce. Après plusieurs auditions, les experts ont conclu à une absence d’abolition du discernement de l’accusée, jugée à partir de ce vendredi 17 octobre devant la cour d’assises de Paris pour «meurtre d’un mineur de 15 ans» et «viol commis sur un mineur avec torture ou acte de barbarie».
Audrey Darsonville, professeure de droit pénal à l’université Paris-Nanterre, revient pour Libé sur l’importance prise par les experts dans la chaîne pénale, à l’heure où certains craignent que la science ne remplace peu à peu la justice.
La tension autour des expertises dans «l’affaire Lola» a été énorme car l’absence d’un procès n’aurait probablement pas été comprise par l’opinion publique et récupérée par la droite et l’extrême droite. Les experts sont-ils imperméables à cette pression ?
C’est extrêmement difficile de répondre mais, a priori, oui. Evidemment qu’il est