«C’est bien moi qui ai tiré sur le policier Eric Masson.» Les mots d’Ilias A. ce lundi 26 février sont aussi inédits qu’attendus. Inédits car depuis le meurtre par balle du policier, le 5 mai 2021, à Avignon, l’homme âgé de 19 ans à l’époque n’avait jamais reconnu sa culpabilité malgré les nombreux éléments l’accablant. Attendus, car dès l’ouverture, il y a une semaine, devant la cour d’assises du Vaucluse de son procès pour homicide et tentative sur personne dépositaire de l’autorité publique, les avocats d’Ilias A., Elise Arfi et Frank Berton, avaient commencé à préparer la ligne de défense dorénavant adoptée par leur client : celui-ci ne savait pas qu’il faisait feu sur un policier (habillé en civil au moment des faits). Si cela est démontré, la peine encourue serait de trente ans de réclusion criminelle, et non pas de la perpétuité.

L’après-midi de lundi s’écoulait lentement, presque avec gêne. A la barre, on entend à peine Loubna Z., 47 ans. Mère du principal accusé, elle refuse de faire des déclarations spontanées, et préfère qu’on lui pose des questions sur son «gentil garçon», tel qu’elle le présent