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A la barre

Procès du prieur de la communauté de Riaumont : «Je ne connaissais ni le mot fellation ni la réalité de la chose»

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Pédocriminalité dans l'Eglisedossier
Alain H. était jugé mardi 11 mars pour détention d’images pédopornographiques, une première étape alors qu’un dossier tentaculaire d’accusations de violences sexuelles et de maltraitances sur d’anciens élèves attend la justice.
Bâtiment portant l'emblème des scouts de Riaumont, à l'entrée du village d'enfants, à Liévin, en juin 2018. (Aimée Thirion/Libération)
par Stéphanie Maurice, correspondante à Lille
publié le 11 mars 2025 à 20h48

Au tribunal judiciaire de Béthune (Pas-de-Calais), la procureure vient de requérir deux ans de prison, dont un ferme, contre un ancien prieur pour détention d’images pédopornographiques et consultation régulière de sites spécialisés. Alain H., 61 ans, ex-directeur de la scolarité du village d’enfants de Riaumont, à Liévin, a revêtu sa robe beige de prêtre et incarne l’image de l’homme injustement mis en cause : mains sur les genoux, yeux fermés, visage légèrement tourné vers le plafond, prie-t-il ou écoute-t-il ? Son avocat demande la relaxe.

Ce mardi 11 mars se tenait le premier procès de Riaumont, communauté catholique traditionaliste, qui se réclame du scoutisme. Un dossier tentaculaire ouvert depuis 2014, avec plusieurs centaines d’auditions d’anciens élèves, et onze mises en examen, qui concernent huit hommes, pour viol aggravé, agressions sexuelles aggravées et maltraitances. Vendredi dernier, le parquet de Béthune a requis le renvoi de six d’entre eux devant le tribunal correctionnel pour violences volontaires sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité.

L’affaire jugée ce jour est annexe au gros dossier qui attend la justice, mais