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Justice

Pédopornographie : le prieur de la communauté de Riaumont condamné à deux ans d’emprisonnement avec sursis

Violences sexuellesdossier
Jugé en mars pour détention d’images pédopornographiques, l’ancien directeur de la scolarité de l’institution catholique traditionaliste du Pas-de-Calais avait clamé son innocence. La procureure avait requis deux ans de prison, dont un an ferme, à son encontre.
Lors d'une visite de la communauté religieuse de Riaumont par deux députés, le 4 avril. (Stéphane Dubromel/Hans Lucas pour Liberation)
publié le 6 mai 2025 à 7h00
(mis à jour le 6 mai 2025 à 15h17)

Les images avaient été retrouvées de manière incidente sur l’ordinateur d’un ancien prieur de la communauté de Riaumont, une institution catholique traditionaliste du Pas-de-Calais au cœur d’une tentaculaire enquête pour des violences physiques et sexuelles. Ce mardi 6 mai, le tribunal de Béthune a condamné à deux ans d’emprisonnement avec sursis pour consultation de fichiers pédopornographiques Alain H., 61 ans, ex-directeur de la scolarité de ce village d’enfants situé à Liévin., une première condamnation en lien avec cette institution du Pas-de-Calais visée par plusieurs enquêtes.

Lors de l’audience, le 11 mars, la procureure avait requis deux ans de prison, dont un an ferme, à l’encontre du mis en cause. En 2017, le service régional de police judiciaire de Lille était tombé par hasard sur 21 photos à caractère pédopornographique, enregistrées dans le dossier «Images» de l’ordinateur portable personnel du prieur, alors qu’il cherchait à retrouver la liste des enfants et du personnel passés par Riaumont.

De son côté, Alain H. avait nié toute intention pédocriminelle, assurant que les images s’étaient téléchargées sans qu’il en ait conscience, alors qu’il consultait des sites pornos dans le cadre de ses «fonctions d’éducateur», pour savoir ce que c’était, en somme. «Comment éduquer des jeunes quand vous ne comprenez pas ce qu’untel ou un autre a mimé ?», avait-il expliqué, arguant par ailleurs que ces images retrouvées représentaient moins de 3 % des fichiers pornographiques ayant transité par son ordinateur. Son avocat avait demandé la relaxe.