Menu
Libération
Justice

Procès en appel de Mazan : une peine aggravée après les dénégations «désespérantes» de l’accusé

Réservé aux abonnés

En jouant un remake du procès d’Avignon, laissant Husamettin Dogan camper sur ses dénégations, la défense n’a pas convaincu les jurés, qui ont alourdi ce jeudi 9 octobre la peine de neuf ans prononcée en première instance. Gisèle Pelicot n’a fait aucun commentaire en quittant le tribunal sous les applaudissements de ses soutiens.

Gisèle Pelicot à Nîmes, le 8 octobre. (Patrick Gherdoussi/Libération)
ParMarlène Thomas Decreusefond
Stéphanie Harounyan
Envoyée spéciale à Nîmes (Gard)
Publié le 09/10/2025 à 16h55

Husamettin Dogan est resté parfaitement immobile, comme figé debout, le regard rivé sur le président de la cour d’appel du Gard qui s’apprêtait à lire le verdict. Pour la première fois depuis le début de son procès, l’accusé, qui comparaissait libre, a été placé dans le box vitré de la salle d’audience, le président lui ayant tout de même demandé d’ôter sa casquette pour la lecture du jugement. Ce jeudi 9 octobre, après moins de trois heures de délibéré, le jury l’a déclaré «coupable» du viol de Gisèle Pelicot et a condamné l’ancien plaquiste de 44 ans à dix ans de prison, soit un an de plus qu’en première instance, assorti d’un suivi social judiciaire «avec injonction de soins pendant cinq ans».