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A la barre

Procès en appel des viols de Mazan : «Je suis là parce que je n’ai jamais voulu violer cette femme»

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Au premier jour d’audience devant la cour d’appel de Nîmes, devant laquelle s’étaient réunis de nombreux soutiens de Gisèle Pelicot, Husamettin Dogan ne s’est que brièvement exprimé pour répéter ses dénégations de première instance. Les experts qui se sont succédé ont, eux, écarté tout défaut de discernement.

Husamettin Dogan lors de son jugement en appel, à Nîmes, le 6 octobre 2025. (Patrick Gherdoussi /Libération)
Publié le 06/10/2025 à 22h21

Husamettin Dogan s’est levé péniblement pour rejoindre la barre, aidé d’une canne. Ce mardi 6 octobre en début d’après-midi, le président de la cour d’appel de Nîmes vient de rappeler longuement au quadragénaire les faits qui lui sont reprochés, qui lui ont valu, en décembre dernier, une condamnation à neuf ans de prison pour «viols aggravés», puis son appel maintenu là où seize autres hommes sur les 51 jugés, invités comme lui par Dominique Pelicot pour violer son épouse sédatée Gisèle Pelicot, se sont finalement désistés. «Quelle est votre position aujourd’hui ?» interroge le président de la cour Christian Pasta. «Je suis là parce que je n’ai jamais voulu violer cette dame, j’ai tout le respect pour elle», explique-t-il, le débit poussif. Je n’ai jamais su qu’elle était droguée, je l’ai appris en garde à vue. «Et donc, embraye le président, vous contestez les faits ?» «Oui.»

Pour parler à la cour, l’homme a levé ses lunettes de soleil et baissé le masque chirurgical derrière