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Justice

«Tant que vous refuserez de l’admettre, c’est tout un fonctionnement social sordide que vous cautionnez» : au procès en appel des viols de Mazan, une peine de douze ans requise contre l’accusé

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L’avocat général a considéré que Husamettin Dogan, seul condamné à avoir fait appel, avait contribué à l’«œuvre d’anéantissement» de Gisèle Pelicot.

Gisèle Pelicot, le 7 octobre à Nîmes. (Patrick Gherdoussi/Libération)
ParMarlène Thomas Decreusefond
Stéphanie Harounyan
envoyée spéciale à Nîmes (Gard)
Publié le 09/10/2025 à 10h15, mis à jour le 09/10/2025 à 11h28

Husamettin Dogan se lève, claudiquant, son masque chirurgical bleu toujours plaqué sur le visage. «Avec tout le respect que je vous dois à vous et tous les jurés, à toute cette cour, j’ai jamais voulu faire du mal à cette dame.» Quelques mots, brefs, suivis d’un long silence avant que la cour d’appel de Nîmes ne se retire pour délibérer, peu après 14 heures.

C’est pour répondre à ce déni de responsabilité invariant depuis sa condamnation à neuf ans de prison le 19 décembre 2024, que l’avocat général, Dominique Sié, a demandé une peine alourdie de douze ans de réclusion. C’était déjà, relève-t-il, ce qui avait été requis en première instance. «Avec le recul, avec le positionnement de monsieur Dogan dans toute sa