Il s’agit d’une «défaillance évidente d’un service de l’Etat qui se doit d’être irréprochable pour que justice soit rendue». Le tribunal correctionnel de Nanterre a rendu ce vendredi 14 février son jugement dans l’affaire de la condamnation à tort d’Aymen Ibrahim, à la suite d’un procès-verbal mensonger établis par deux policiers alors en poste à la brigade anticriminalité du XVIIIe arrondissement de Paris. Cet homme de nationalité égyptienne, aujourd’hui âgé de 44 ans, avait été contrôlé par les agents Aaron Berkane et Karim Mamèche. Les deux fonctionnaires lui reprochaient de détenir un sachet de cocaïne, pesé à 35,5 grammes. Le tribunal retient que «les conditions de découverte sont (...) empreintes d’insincérité» et qu’«aucun élément extérieur ne permettait de donner crédit au fait que Aymen Ibrahim aurait été en possession de ce sachet de cocaïne». L’Égyptien est aujourd’hui définitivement relaxé.
Lors de l’audience, qui s’est tenue le 24 janvier, la présidente Céline Ballerini avait donné le ton dès ses premiers mots. Il s’agit d’une «situation un peu originale». Aymen Ibrahim accuse ainsi, dès sa première audition, la police de mentir et de lui avoir dérobé 450 euros en liquide au cours de son interpellation. «Vous contestez devant le t