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Procès Joël Le Scouarnec : les loupés de la plus grande affaire pédocriminelle de France

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Un nombre de victimes vertigineux, des aveux, mais un accusé figé dans sa froideur : le procès à la cour criminelle de Vannes de l’ex-chirurgien, qui touche à sa fin, fut autant une catharsis qu’une occasion manquée de créer un débat national.
Joël Le Scouarnec encourt vingt ans de réclusion criminelle. (Photomontage Libération/DR)
publié aujourd'hui à 5h48

«La plus grande affaire pédocriminelle de France» s’est heurtée au mur de l’ordinaire. Ordinaire comme la maison en crépis gris du centre-ville de Jonzac (Charente-Maritime) occupée par la famille Le Scouarnec. Ordinaire comme l’apparence et l’attitude de l’accusé, septuagénaire des plus passe-partout, chirurgien anonyme, qui a confessé des actes sordides avec un ton sans importance.

Ordinaire, comme le traitement que les médias auront réservé à ce procès long d’un peu plus de trois mois, dans une cour criminelle du Morbihan prête pour un siège, mais la plupart du temps assez déserte. Ordinaire, comme pourrait presque l’être finalement la pédocriminalité, ce supplice dissimulé dans un quotidien silencieux, apanage d’hommes souvent sans histoire, insérés dans la meilleure société, père ou grand-père aimant.

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