«J’ai accompagné la relation commerciale de A à Z.» Au procès du financement libyen éventuel de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, l’un de ses proches, l’homme d’affaires Alexandre Djouhri, revient à la barre sur la vente en novembre 2004 de douze Airbus à la compagnie aérienne libyenne Afriqiyah, au prix de 700 millions d’euros. Et cet intermédiaire controversé, prévenu comme neuf autres protagonistes, réclame toujours, toutes ces années après, sa commission : 15 millions d’euros selon lui, soit un «pourcentage habituel», entre 2 et 3 %. A ce jour, il n’en a perçu que deux d’EADS, maison mère d’Airbus. «Ils m’en doivent encore treize.»
Le problème, c’est que tous les anciens dirigeants aéronautiques ont expliqué pendant l’instruction que Djouhri, suspecté par l’accusation d’être l’un des architectes du financement secret dont auraient bénéficié les sarkozystes, n’aurait été d’aucune utilité à l’époque pour décrocher le contrat. Et n’avait donc aucun droit à être payé. Tous ces