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A la barre

Procès Sarkozy : un dignitaire libyen exfiltré de Paris, l’Elysée n’a rien vu rien entendu

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Procès Sarkozy : l'ancien président face à la justicedossier
Aux deux audiences consacrées à la fuite en mai 2012, malgré une notice rouge d’Interpol, de Béchir Saleh, proche de Kadhafi et ami de l’intermédiaire Alexandre Djouhri, l’ancien chef de l’Etat et Claude Guéant ont assuré n’avoir été au courant de rien.
Nicolas Sarkozy, au tribunal correctionnel de Paris le 5 février 2025, pendant le procès du financement supposé d’une partie de sa campagne électorale par la Libye de Kadhafi. (Denis Allard/Libération)
publié le 5 février 2025 à 20h09

Alexandre Djouhri l’a dit, il n’aime pas le qualificatif d’«intermédiaire». Mais que pense-t-il de celui de conteur ? Lundi 3 février 2025, le Franco-Algérien de 65 ans raconte une belle histoire au tribunal correctionnel de Paris. Prévenu dans le procès du financement libyen supposé de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, il est interrogé sur un épisode rocambolesque de l’affaire : l’exfiltration en douce de Béchir Saleh, le grand argentier du régime libyen, visé par une notice rouge d’Interpol, en mai 2012. L’enquête a retrouvé les traces de l’implication d’Alexandre Djouhri et de Bernard Squarcini, alors à la tête du renseignement intérieur, dans l’opportune fuite de l’ancien dircab du despote libyen Muammar al-Kadhafi (tué en octobre 2011) et dirigeant de la caisse noire du régime, le Libya Africa Investment Portfolio, dont le capital était évalué à 5 milliards d’euros.

Béchir Saleh est «un ami», un «frère» même, rencontré «en Afrique» dans les ann