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A la barre

Procès sur les soupçons de financement libyen : pour sa première prise de parole, Nicolas Sarkozy fait le show

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Procès Sarkozy : l'ancien président face à la justicedossier
Lors de la troisième journée d’audience qui se tient devant le tribunal judiciaire de Paris sur le supposé financement libyen de sa campagne en 2007, l’ex-chef d’Etat a dénoncé, dans le confort d’une longue déclaration liminaire, un «complot» dont il serait victime.
Nicolas Sarkozy au tribunal judiciaire de Paris le lundi 6 janvier. (Denis Allard/Libération)
publié le 9 janvier 2025 à 22h14

Qu’il est aisé de pérorer sans affronter, pour l’heure, de contradiction. L’ancien président Nicolas Sarkozy a saisi l’occasion d’une déclaration liminaire, devant le tribunal judiciaire de Paris, ce jeudi 9 janvier pour dire toute son «indignation» et sa «colère» d’être ici, une nouvelle fois, une cinquième fois en cinq ans, dans les habits du prévenu. Lors du troisième jour du procès, qui s’est ouvert lundi, du supposé financement libyen de sa campagne présidentielle victorieuse en 2007, le désormais avocat de profession a entamé une quasi-plaidoirie. Profitant du confort de ne pas devoir répondre à ce stade à de gênantes questions, Nicolas Sarkozy a crié au «complot».

Ponctuant ses phrases de grands moulinets de bras, l’ex-locataire de l’Elysée assure être la victime de «trois groupes de menteurs ou d’escrocs bien identifiables». Le premier est celui de Muammar al-Kadhafi, le despote libyen déchu et mort en 2011. «Les révélations sur le prétendu financement de ma campagne ont suivi de quelques heures mes déclarations disant “Kadhafi doit partir” et ma rencontre avec le comité de transition», rappelle l’ancien président. «Tous ces assassins, ces escrocs, ont promis, la main sur le cœur “nous avons les comptes, les document