Le combat pour la «liberté» de Valérie Bacot a commencé bien avant le début de son procès. Etiquetée «nouvelle Jacqueline Sauvage», la quadragénaire comparaît à partir de ce lundi et jusqu’à vendredi devant la cour d’assises de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) pour l’«assassinat» de son mari violent, qui a aussi été son beau-père et la violait depuis ses 12 ans.
Les images bouleversantes de son témoignage, livré face caméra, d’une voix tremblante, dans l’émission grand public 7 à 8 de TF1 au début du mois de mai, ont fait le tour des réseaux sociaux. Tout le monde savait, livre dans lequel elle retrace vingt-quatre ans de vie de «peur», publié chez Fayard le 12 mai, a été réimprimé cinq fois pour un total de 29 000 exemplaires tirés, selon les chiffres de l’éditeur. «Il faut parler d’elle, raconter son histoire, ne pas l’abandonner à son sort», exhorte son comité de soutien dans une pétition mise en ligne il y a cinq mois.
Tout est fait pour créer un mouvement d’adhésion autour de l’accusée, qui incarne malgré elle la réalité crue et extrême des violences conjugales. Et ce choix des avocates de la défense – les mêmes que celles qui avaient défendu Jacqueline Sauvage –, ne doit rien au hasard, explique Claire Sécail, historienne des médias, chercheuse au CNRS et spécialiste