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Gages

Quand le personnel d’un prince saoudien vient réclamer ses fiches de paie aux prud’hommes

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Une dizaine d’employés de la maison parisienne du prince Fahd al Saoud ont dû multiplier les procédures pour tenter d’enfin faire valoir leurs droits salariaux.
Les prud'hommes examinaient le 21 mai le cas d'un majordome et d'un maître d’hôtel de Fahd al Saoud. (Arnaud Le Vu/Hans Lucas.AFP)
publié le 2 juin 2025 à 11h17

Le planning de l’audience prud’homale affiche un alléchant X et Y versus «le prince Fahd bin Sultan bin Abdulaziz al Saoud». Un litige relégué en toute fin de journée, le meilleur pour la fin, ce 21 mai. Ce sont deux anciens employés de maison de sa somptueuse demeure parisienne, un majordome et un maître d’hôtel, un peu chagrins de ne plus être rémunérés depuis un an. Miracle : peu avant l’audience, le prince déchu se résout enfin à envoyer les sommes dues et attendues. Car il était directement visé en tant que «particulier employeur», intuitu personae, et non pas comme personne morale. Ce qui n’était pas le cas des précédents cas examinés puis jugés par les prud’hommes de Paris, qui en a désormais l’habitude. Du coup, leur requête en référé ne visait plus que l’obtention des bulletins de salaire afférents – le huis-clos étant d’autant plus surprenant. Encore un petit effort logistique, votre altesse : avec le chèque emploi-service universel (Cesu, une facilité de l’Urssaf), cela prend trente secondes. Comme prévu, l