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Interview

Quartier de haute sécurité dans une prison en Guyane : «Gérald Darmanin réhabilite l’imaginaire du bagne»

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L’avocat Matthieu Quinquis, président de l’Observatoire international des prisons, estime que le ministre de la Justice fait sa com avec cette annonce, «sans considération sur l’effet d’une telle mesure à long terme».
Gérald Darmanin au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), le 23 avril 2025. (Romain Doucelin/NurPhoto. AFP)
publié le 18 mai 2025 à 17h27

Après Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) et Condé-sur-Sarthe (Orne), voilà Saint-Laurent-du-Maroni. Un troisième quartier de haute sécurité sera construit d’ici à 2028 dans une prison de 500 places qui doit elle-même sortir de terre à l’entrée de la deuxième ville la plus peuplée de Guyane. «J’ai décidé d’implanter en Guyane la troisième prison de haute sécurité de France. Soixante places, un régime carcéral extrêmement strict, et un objectif : mettre hors d’état de nuire les profils les plus dangereux du narcotrafic», a déclaré au JDD, ce samedi 17 mai, le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, en déplacement sur le territoire ultramarin. Quinze places seront également «dédiées aux islamistes /radicalisés» condamnés pour terrorisme jihadiste, a confirmé son cabinet.

Pour le président de l’Observatoire international des prisons, l’avocat Matthieu Quinquis, cette mesure ressuscite un dispositif ayant fait la preuve de son échec et fait montre de peu d’égards vis-à-vis des droits fondamentaux.

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