Le téléphone portable chante encore. C’est un monsieur, qui a déjà appelé la veille. Son pendule, assure-t-il, ne montre plus l’enfant à l’endroit précis où il l’avait localisé, peut-être a-t-il été déplacé ? Joëlle écoute, promet qu’elle a déjà transmis son message aux gendarmes, tente d’écourter poliment. Fin de la conversation, jusqu’à la suivante, qui ne tarde pas. «C’est comme ça depuis trois jours, ça se calme à peine aujourd’hui, raconte l’épouse du maire du Vernet. Depuis la disparition samedi d’Emile dans la commune des Alpes-de-Haute-Provence, son numéro de portable fait partie de ceux communiqués par la municipalité, parallèlement à la ligne ouverte par les autorités, pour réceptionner les appels de toutes sortes. Des bénévoles présents lors de la battue de lundi qui viennent aux nouvelles, des parents qui ont eux aussi perdu un enfant et qui ont pensé à quelque chose, mais surtout beaucoup de curieux, ou de pros du pendule et autres médiums certifiant avoir localisé l’enfant de 2 ans et demi, dont la disparition reste toujours un mystère pour les enquêteurs malgré l’important dispositif encore déployé sur place ce mercredi 12 juillet.
Joëlle, qui s’est aventurée ce mercredi matin avec quelques voisins pour boire son café habituel au Bistrot, le seul bar du village encore squatté p