Sur leur site internet, ils s’en souviennent comme leur «premier coup d’éclat», l’acte fondateur de leur mouvement créé quelques semaines plus tôt. Le 24 juin 2023, alors que l’association SOS Méditerranée organise un concert à Marseille afin de collecter des fonds pour ses actions de sauvetage en haute mer, une bande de jeunes hommes s’est postée sur le toit d’un immeuble voisin, déployant une large banderole encadrée de fumigènes rouges : «Qu’ils retournent en Afrique», dit leur texte, en écho à la formule lancée quelques mois plus tôt à l’Assemblée nationale par le député RN Grégoire de Fournas, alors que le député LFI Carlos Martens Bilongo était en train de s’exprimer. Le message est signé Défends Marseille, groupuscule jusqu’alors inconnu. Interpellés dans la foulée de l’action, cinq jeunes gens, âgés de 20 à 29 ans, sont jugés ce mardi 26 novembre devant le tribunal correctionnel de Marseille, poursuivis par le parquet pour «injure à caractère raciste».
Anti-immigrationniste, partisan de la théorie du grand remplacement, pourfendeur du «wokisme» et des