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Fait divers

Quintuple homicide dans le Dunkerquois : «C’est le signe d’un sang-froid qui ne correspond pas à l’image que l’on avait de lui»

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Après les cinq meurtres survenus samedi dans le Nord, la piste d’une vengeance professionnelle se précise, l’assaillant présumé ayant travaillé pour sa première victime ainsi qu’au sein de l’entreprise où exerçaient les deux gardes également abattus. Ceux qui l’ont côtoyé dans le cadre de ces activités professionnelles tentent de comprendre.
La police française bloque une route près d'un camp de migrants où deux agents de sécurité et deux migrants ont été abattus près de Dunkerque (Nord), le 14 décembre 2024. (Bernard Barron/AFP)
par Stéphanie Maurice, correspondante à Lille
publié le 16 décembre 2024 à 19h12

Dans le périple meurtrier de samedi – cinq personnes abattues dans le Dunkerquois –, le mobile du contentieux professionnel se précise. Paul D., le jeune homme de 22 ans qui s’est rendu à la police de Ghyvelde (Nord), la ville où il habite avec ses parents, avait eu comme employeur Paul Dekeister, le chef d’une entreprise familiale de transport routier, le premier qu’il a tué, vers 15 heures, ce samedi après-midi de courses de Noël. Il est mort devant ses proches, dans la cour de sa maison, près de Wormhout. Paul D. a aussi travaillé pour Eamus Cork Security, la société de sécurité de 150 salariés à laquelle appartenaient les deux gardes, ses deux victimes suivantes. Il les a tués pendant leur travail, une ronde sur le grand port maritime de Dunkerque, à 27 kilomètres du lieu du premier meurtre.

Paul D. a été en contrat de professionnalisation pendant quatre mois, sur les six mois prévus, au sein d’une filiale d’Eamus Cork Security aujourd’hui fermée. Le fondateur de l’entreprise, Patrick Guerbette, a précisé lors d’une conférence de presse : «C’était il y a un an et demi. Il a mis fin à son contrat, nous avons reçu un mail de sa part disant qu’il voulait poursuivre une formation dans le transport routier.» Pas de cont